Les idées en question-dans l'opposition !

Dans l’opposition !

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Depuis les récentes élections présidentielles, et donc la défaite de la droite, j’ai décidé de ne pas critiquer le nouveau président ni son gouvernement. En tout cas, de ne pas chercher la petite bête qui servirait d’exutoire à ma déception. Nous avons reproché à la gauche pendant 5 ans d’avoir influencé l’opinion publique par des polémiques stériles et perpétuelles, qui n’ont (tout comme l’abstention) pas contribuées à rendre le monde meilleur. Par conséquent, je ne veux pas faire aujourd’hui ce que je reprochais hier à la gauche.

Je le dis donc ouvertement, François Hollande dispose d’une légitimité républicaine qui s’impose à tous, puisque les français l’ont choisi. Laissons-le faire ses preuves, ne partons pas sur des à priori partisans, ou pire encore sur des “arguments” avilissants pour tout le monde (vie privée, physique…).  De la même manière même si j’admet parfois esquisser un sourire, je ne suis pas fan non plus des images detournées (dont certaines je dois le dire sont particulièrement odieuses) que l’on peut trouver sur internet. La politique doit unir et le débat se doit de garder une certaine hauteur.

Par exemple: depuis que les résultats du premier tour des élections législatives en Europe du Nord sont connus, j’ai été ravie que des candidats de tous bords battus au premier tour (et leur staff) me rajoutent sur facebook, Twitter et Linkedin. Certains m’ont même envoyés des petits messages très sympathiques. C’est cela la politique: respecter ses adversaires, avancer, dialoguer, oublier les querelles et rivalités, reconnaître les qualités de chacun, le refus du sectarisme…  Je pense que nouer des relations cordiales avec ses adversaires d’hier fait partie  “du consensus” comme le dirait Olivier Cadic, un homme politique de grande qualité que je vous encourage à découvrir en allant visiter son blog, et je pense que c’est ce que les français attendent de nous.

En revanche, je dois dire qu’ il y a quand même deux petites choses que j’ai eu du mal à accepter de la part des nouveaux locataires de l’Elysée. La première a été l’attitude de François Hollande peu fair-play envers Nicolas Sarkozy lors de la passation de pouvoirs à l’Elysée. Je pense que beaucoup de gens de droite ou du centre-droit comme moi, qui devaient déjà faire le deuil d’un président qu’ils ont aimés et pour qui ils se sont engagés, se sont sentis meurtris. Le vrai pouvoir est d’avoir la possibilité de faire quelque chose et de ne pas le faire, et la clairement, je pense que François Hollande aurait pu s’abstenir de, certainement involontairement,  blesser une partie de la population française. 

La seconde chose nous touche encore plus particulièrement. Il y a encore quelques mois de cela, les socialistes critiquaient vivement la présence au gouvernement d’un secrétariat aux Français de l’étranger. Ce Secrétariat était considéré comme “de la dépense inutile”, un poste d’une “inutilité crasse”, et surtout  “une machine électoraliste” qui devait profiter à la droite machiavélique de Nicolas Sarkozy. De plus, le choix même du premier Secrétaire d’Etat (David Douillet, pour ceux qui l’auront déjà oublié)  était vivement critiqué. Un sportif, une star … D’après eux, Il n’avait pas la carrure pour ce poste, pas l’expérience et il était trop médiatisé. Soit ! 

Et puis les socialistes arrivent au pouvoir et dans leur premier gouvernement, ils ne nomment non plus un secrétaire d’Etat aux Français de l’Etranger, mais un ministre délégué en la personne de Yamina Benguigui, réalisatrice de films. Alors certes, j’applaudis cette nomination et ce ministère. Je n’ai absolument rien contre cette secrétaire d’Etat qui je l’espère saura effectuer le travail que nous attendons d’elle et mes meilleurs voeux l’accompagnent dans cette mission.  Mais je suis un peu amère de voir que les paroles de jadis, furent si vite oubliées, et cela sans la moindre explication de la part du nouveau Gouvernement.

Les explications c’est bien ce qui manque à la politique et à beaucoup de politiciens de tous bords et de tous partis. Qu’on nous explique pourquoi on doit manger soudainement manger cinq fruits et légumes par jours, pourquoi est-ce que telle personne est investie à quel poste et pourquoi pas telle autre? Pourquoi croyez-vous que la politique de partis a si mauvaise réputation ? Pourquoi est-ce qu’à compétences similaires (ou mêmes moindres) certains politiciens peuvent se permettre de manquer cruellement de courtoisie et d’autres se verront quant à eux reprocher le moindre écart de conduite et ne pourront même pas s’en expliquer?

Je pense qu’une nouvelle génération arrive en politique, une génération qui remet la politique en question et qui se remet elle-même en question. Une génération qui à soif d’éthique et qui se rappelle que s’engager en politique doit-être et rester avant tout un acte d’une grande générosité.


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